Et si le salut du MCU passait par ses personnages les plus cabossés ?
Alors que Marvel peinait à rallumer la flamme depuis Avengers: Endgame, avec une série de films tièdement accueillis par la critique et le public, voilà que Thunderbolts débarque comme un électrochoc. Et il fait mouche. Sorti fin avril 2025, ce 36e opus du Marvel Cinematic Universe réunit une escouade d’anti-héros désabusés, aux cicatrices profondes, loin des figures lisses à la Captain America ou Thor. À l’affiche : Yelena Belova (Florence Pugh), Bucky Barnes (Sebastian Stan), Red Guardian (David Harbour), Taskmaster, John Walker et le mystérieux Sentry (Lewis Pullman).
Un démarrage tonitruant et un souffle nouveau
Avec 76 millions de dollars récoltés dès son premier week-end aux États-Unis, Thunderbolts fait bien plus qu’un simple bon démarrage : il redonne espoir à Marvel. À l’international, le film dépasse déjà les 161 millions de dollars. Une performance solide, surtout en comparaison des derniers échecs tels que The Marvels ou Captain America: Brave New World. Mieux encore, les retours du public sont très positifs : 88 % de satisfaction sur Rotten Tomatoes, un A- sur CinemaScore, et une presse américaine qui parle du "meilleur film Marvel depuis longtemps".

Une équipe cassée, une mission suicidaire
Le film nous plonge dans un piège tendu par Valentina de Fontaine (Julia Louis-Dreyfus), forçant ces marginaux à coopérer sur une mission à haut risque. Au-delà des explosions et des punchlines, Thunderbolts aborde frontalement des sujets rarement explorés dans le MCU : solitude, dépression, perte de repères, quête de sens. Des thématiques sombres incarnées par des héros brisés, hantés par leurs erreurs, mais liés par un instinct de survie commun.
Un virage émotionnel salué par la critique
Si certains dénoncent une première partie trop classique, la dernière demi-heure est unanimement saluée : dramatique, mélancolique, presque onirique. Le film bascule dans une noirceur inattendue et bienvenue. Le ton, plus mature, rappelle les débuts du MCU où l’émotion primait sur le fan service. Mention spéciale à Florence Pugh, bouleversante dans le rôle de Yelena, et à Lewis Pullman, incarnation fragile et touchante de Bob/Sentry.
Un Marvel plus humain, plus intime, plus vrai ?
Entre humour absurde, scènes d’action énergiques et réflexion psychologique, Thunderbolts marque une tentative réussie de sortir Marvel de sa mécanique trop huilée. L’alchimie entre les personnages fonctionne, la mise en scène de Jake Schreier (Robot & Frank) est solide, et la bande-son signée Son Lux (Everything Everywhere All at Once) sublime le tout.
Verdict ?
Thunderbolts n’est pas qu’un divertissement de plus. C’est une main tendue vers un public fatigué, un rappel que les super-héros aussi peuvent douter, chuter, souffrir… et renaître. Si Marvel continue sur cette voie, alors peut-être que le vrai renouveau du MCU est enfin en marche.
Le film est projeté en IMAX au cinéma Pathé de Casablanca, et également à l’affiche dans de nombreuses salles à travers le Maroc, dont le Colisée à Marrakech, le Ciné Atlas de Rabat et El Jadida, ainsi que dans tous les Megarama du royaume.
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